"Une autobiographie romancée, lyrique, parfois fantastique et souvent désespérée"
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(Première oeuvre de Pierre MOLAINE et seule oeuvre écrite sous le pseudonyme d'Yvan KALININE) *** ROMANS
Le personnage principal, un homme jeune,
paraît incapable de mobiliser ses forces pour affronter le monde ou
lutter contre lui-même.
Employé d'administration, il rejette,
non sans raison souvent, les hommes, jusqu'à
concevoir la possibilité d' une conjuration hostile du monde
contre lui, les autres n'ayant alors d'existence que pour le persécuter.
Des désirs de vengeance germent dans son esprit et de
plus faibles que lui vont en faire les frais.
Il retrouvera, cependant, non sans mal,
la société des hommes, à la fin, grâce à un mariage dont les
lendemains ne paraissent pourtant pas assurés.
Récit
épique et héroïque de la guerre de franc-tireur menée par deux légionnaires,
d'origine russe, et un paysan français pendant l'invasion de 1940.
Aucun
d'entre eux n'aura par la suite d'avenir heureux.
Seule
la guerre qui les a réunis leur aura permis de donner toute leur mesure.
Le
premier tirage de ce roman, écrit en 1942 et publié en 1943, a été détruit
(10 000 exemplaires, ainsi que les plombs de fabrication) par la
Gestapo (à la demande de l'officer nazi Eduard WINTERTMAYER dirigeant
de la Propaganda Abteilung) dès avant sa parution.
Il
faudra attendre décembre 1944 pour qu'il voie à nouveau le jour et obtienne,
en 1945, des voix
pour le prix Goncourt.
Dédicace de l'auteur figurant sur un exemplaire qui porte l’achevé d’imprimer de l’Imprimerie du Parnasse du 4 octobre 1943. Cet exemplaire de collection est l'un des rares exemplaires ayant échappé à la saisie et à la destruction du livre. "Passé aux Editions Corrêa pour consoler Buchet et Chastel à qui les Boches viennent de jouer un tour de cochon Après avoir autorisé Violences, de Pierre Molaine, ils se sont ravisés ; l'ouvrage était fabriqué, ils l'ont condamné au pilon. La Gestapo a été jusqu'à détruire les formes." Charles BRAIBANT, La Guerre à Paris, Corrêa, Paris, 1945 ======= Dédicace de l'auteur à sa femme FRANCE (...ce livre détruit
qui a revécu.), 29 avril 1945
Dans
ce roman-reportage, Pierre MOLAINE dépeint la vie quotidienne des équipages
des chars de bataille.
L'ouvrage
est composé en deux longs monologues : après le lieutenant Desfrancs, nous
entendons le radio Benoît.
Ainsi
le panorama d'une campagne malheureuse, mais héroïque, aura été complet,
puisque le lecteur a pu participer à toutes les émotions du personnel du char
Ouragan, des plus élémentaires jusqu'aux plus
complexes.
Le
roman fut refusé par la censure allemande, mais l'éditeur, aux risques et
périls du temps, passa outre.
L'auteur introduit le lecteur dans l'univers
tonitruant de la guerre des blindés en 1940, dont un homme, héros principal
au nom inconnu, revient blessé, défiguré.
Regagnant la montagne de son enfance, il se retire dans
la solitude, tentant d'échapper à son passé et au regard des autres. Un jour,
fidèle au serment d'amitié scellé pendant la guerre, un frère d'armes,
Monclar, le rejoint et dans une fraternité, que seules les voix de la nature
paraissent animer, ils partagent un quotidien fait de silence et de rares
souvenirs.
Pourtant, comme si ce temps avait servi à la décision,
Monclar quittera définitivement son ami et prendra le chemin de la Trappe
pour y rejoindre Fra Angelico, ancien des chars, lui-même moine
trappiste.
Ce livre est une histoire de taiseux écrite avec la
violence d'une ode.
Au sortir du séminaire dont il est exclu, Christian, jeune
homme sans véritable idéal, retrouve avec bonheur le village de son enfance,
mais il lui faut partir pour la guerre. Il y sera blessé et devra, par
nécessité, rester éloigné de ses camarades de combat. Dans une armée en pleine
débâcle, il rejoindra à nouveau son escadron, mais, ne comprenant pas le sens
de son engagement, il va déserter. Recueilli et aidé par Guillaume, un
partisan avec lequel il nouera une amitié virile et sincère, il tente de
gagner la zone sud de la France. Il n'y arrivera jamais, ayant rencontré, à
l'approche de la ligne de démarcation, deux Allemands qu'il tue. Il s'enfuit
et trouve refuge dans une maison où agonise une enfant. Apprenant par le père
de celle-ci que les Allemands vont fusiller vingt otages si le coupable de ces
meurtres ne se dénonce pas, il choisit de se livrer, soustrayant ainsi à la
mort des otages innocents, promis au peloton d'exécution. Christian pourra
alors entrer, presque malgré lui, sans bruit et avec modestie, dans la légion
des héros.
Voici l'histoire d'un homme, médecin difforme (bossu de
naissance), cynique et révolté, qui ne trouvera satisfaction que dans les
hautes oeuvres de la haine et de la vengeance. Enfermé dans une mégalomanie
délirante, seulement soucieux d'asservir à ses volontés diaboliques les
hommes, qu'il méprise et exècre, il porte avec lui et répand sur les autres
le mal et la mort. Devenu à la fin pharmacien, après être passé par des
périodes de mysticisme halluciné et de délire satanique, il ne rêve plus que
d'inscrire dans des mots l'histoire d'une dérive qui a conduit jusqu'aux
limites des convulsions son esprit possédé.
**** Les Orgues de l'enfer Corréa,
(Prix
Renaudot, 1950) Atmosphère lourde d'un hôpital neurologique. Des fous, leurs manies, leurs phobies. Hubert Blancpain, lui, est-il un malade ou un simulateur ? De son nom Louis Blétry, de son état docteur en médecine, d'opinions anarchistes, il a peut-être choisi cet endroit pour se cacher. Comme les autres malades, il tombe amoureux fou de l'infitmière Jany. Mais Jany se suicide et le docteur Blétry s'évade. (Disponible en ebook sur Atramenta.net) Edition américaine
Transladed By Eithne Wilkins Published by Roy Publishers, 1953 ****
Roman où les réclamations de justice sociale, les
névroses, les misères qui rappellent un cimetière, les grèves, les émigrés
politiques, les amours tissent un univers de tragédie.
Des personnages, théâtre de conflits permanents entre le
Bien et le Mal, s'élève l'abbé Castaing, à l'humanisme proche de celui d'un
Saint François de Sales, qui, par sa présence, donnera à la lutte entre des
extrêmes la noblesse d'un véritable combat spitituel.
Très belle artiste, de grand talent, d'un romantisme diabolique, Anne-Marie, l'héroïne du roman, se perd dans des débauches variées. Demi-soeur de Jacques, un prêtre exemplaire qu'elle hait, elle choisit pour amant Michel, ami d'enfance de Jacques. Le drame se joue entre ces trois êtres. La femme sortira vaincue de cette lutte et Michel passera de la débauche à la spiritualié.
Un p'tit prof de rien du tout, voilà le héros de ce roman. Il se juge sans réel mérite. Il se juge même sans nul mérite. Il se sait sans grand avenir. Il ne nourrit nulle ambition. Il ne se leurre d'aucune chimère. Sa seule richesse est son idéal. Il aime son métier et ses élèves. Il a le sens du devoir, l'instinct du sacrifice et le culte du bien. Il rêve de cette lumière ineffable qu'est la paix absolue de l'âme. Elle brillera pour lui un jour.
Un homme vient de mourir. Fait banal en apparence. Sa veuve et quatre neveux, en quête d'héritage, se livrent, autour de la dépouille mortelle du vieux monsieur, à une sorte de ballet funèbre, hypocrite et bouffon. Ce livre nous offre le testament d'un homme qui, au seuil d'un voyage sans retour, nous livre un secret de sa vie résumé dans ce constat : "Deux petits baluchons de souvenirs. Dans l'un, les débris de mon enfance, dans l'autre, l'image de trois hommes morts, deux amitiés et un amour."
Cette
fresque de la guerre 1939-1945, Pierre Molaine la conçoit comme une épopée en
trois volets. Le premier pourrait s'intituler La
drôle de guerre, et souligne le côté dramatiquement burlesque et haut en
couleurs du drame qui se joue. Le deuxième pourrait avoir pour titre L'occupation : présence de l'ennemi, grisaille
monotone où s'enfonce un pays. Le troisième volet est une exaltation de la Résistance : aspect horrible de l'affrontemant
déchaîné après une longue attente.
(En collaboration et sous le
peudonyme de Jean-Luc
FABER)
Ouvrage paru sous le pseudonyme de
Jean-Luc FABER, car conçu en collaboration.
Il s'agit du récit de la révolte héroïque des Bagaudes
contre Rome.
Ce roman renvoie symboliquement aux combats des
résistants français contre l'occupant allemand.
La première version inédite de ce roman a été publiée après la mort de l'auteur sous le titre Un Merle chantait à Josaphat. ***
ESSAIS - ETUDES
Livre qui est une étude narrative autant qu'une anthologie. L'auteur a pour dessein d'y résumer la diverse et merveilleuse histoire des apparitions mariales dans la suite des temps, et de présenter sous une forme vivante, pittoresque, objective, véridique, accessible à tous, des faits qui ont passionné les esprits, exalté bien des âmes et continuent à déplacer les foules.
La grenade est un fruit, mais aussi un outil de mort. C'est sous ces deux aspects que Molaine va la célébrer dans la célèbre collection de Robert Morel. ***
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