Rares confidences







(Pierre MOLAINE à LYON, au bord du Rhône, peu après l'obtention du Prix RENAUDOT, en 1950)





Extraits d'interviews données à

(Veuillez cliquer sur chacun des sous-menus ci-dessous)



Gavroche


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La Liberté


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l'Echo Liberté



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Progrès de LYON



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Extrait d'un article  paru dans le bulletin (1993) de la


Société Montdory


et signé de Georges TERRE, professeur de lettres au lycée de Thiers


Voici deux ans, dans ce bulletin était lancé un appel aux anciens en vue de compléter la documentation existante sur Léopold FAURE, alias Pierre MOLAINE en littérature.

Ce n'est pas sans émotion de part et d'autre que s'est établie une correspondance suivie et régulière, malgré les ennuis de santé qui n'ont pas manqué de frapper son épouse et l'ancien officier, maintenant âgé de 87 ans.

On note là, avant tout, une grande courtoisie à l'égard d'un correspondant de plus de trente ans son cadet, une droiture sans faille face aux épreuves de l'Histoire et de la vie, une attention scrupuleuse envers ses compatriotes thiernois, avec le souci de satisfaire leur curiosité, tant par des confidences touchantes que par des anecdotes hautes en couleur.

Mais ces lettres ont aussi un aspect fort déroutant pour celui qui aimerait être le bibliographe précis d'un romancier de talent : elles dénotent une incurable modestie à l'égard de tout ce qui touche à la carrière littéraire !

Alors que tant de plumitifs tiennent une comptabilité sourcilleuse de leurs moindres articulets. surveillent leurs tirages et relient de maroquin leur logorrhée, voilà que cet homme de lettres à l'oeuvre romanesque ambitieuse, couronnée par un prix important, malgré son retrait un peu dédaigneux vis-à-vis du monde de l'édition et de la presse, se désintéresse totalement de ce passé littéraire.

Il accorde si peu d'importance à ses livres qu'il ne les a même pas conservés près de lui, les offrant à son fils, lui-

même professeur de lettres et écrivain. Bien entendu, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il ait recueilli d'articles ou de

photographies en rapport avec ses publications.

Modestie confondante chez un homme qui a approché, au hasard de la vie militaire, des personnages aussi variés et

importants que le futur académicien Thierry MAULNTER Georges POMPIDOU et Charles DE GAULLE (sur lequel

 il a écrit des pages extraordinaires) ; la vie littéraire lui a permis d'entrer en contact avec divers confrères, comme

 Charles PLISNIER, Léon DAUDET, Kléber HAEDENS, Louis PIZE. La censure allemande a condamné à la

 destruction par le feu le tirage entier d'un de ses ouvrages ; c'est dire que la littérature a marqué sa vie.

Voilà pourtant l'homme qui n'hésite pas à écrire : "Je ne me plais pas à parler littérature.... Je n'ai jamais relu aucun

 de mes ouvrages. Mon fils lui-même n'a pas la collection complète (moi non plus !)".

En revanche, il retrace bien volontiers les étapes de sa carrière militaire, puis de son métier de professeur dans un

lycée à Lyon, où il vit depuis très longtemps. Quant au THIERS de sa jeunesse, c'est un sujet sur lequel il serait

intarissable. L'enfant de VOIRON avait bien adopté notre ville et conserve un souvenir précis de son professeur

Alexandre VIALATTE, de Mauricia de THIERS et même des écrivains locaux Henry FRANZ ou Henri

FONTENILLE.

Nous reparlerons de Pierre MOLAINE et de son oeuvre. Bientôt sans doute pourra-t-il exaucer son voeu de venir se

recueillir sur la tombe de son père et de sa soeur dans le cimetière de notre cité.


Georges THERRE.


Extrait d'une correspondance avec Georges TERRE rapportée dans le bulletin de la Société Montdory (cf supra)